La vie dans la communauté de communes Terres et Mer d'opale
Vers 50 années avant notre ère PORT d'ETAPLES apparaît sous l'appellation de QUENTOVIC. Vers la fin du 9e siècle, il se dénomme ETAPLES (stapula). Utilisé depuis toujours, la CANCHE connait la flotte romaine et les flottes royales. Le port est régulièrement ravagé par des pirates venus du NORD. Puis aux 14e et 15e siècles par nos amis Anglais. Il faut attendre le TRAITE d'ETAPLES en 1492 pour que la cité portuaire trouve la tranquillité.
L'ensablement progressif de la BAIE DE CANCHE, pour la première fois en 1545, nécessite un creusage du lit du fleuve. CETTE OPERATION SE SOLDE PAR UN ECHEC! Cependant, en 1851, une goélette peut encore remonter jusqu'à MONTREUIL-sur-mer située à 15km de la baie. Le CG62 , en 2008, investie 300 000euros pour extraire 12 500m3 de sédiment sur 500m(du pont rose à l'estacade du roulev): l'opération se solde un par échec. A la la fin du 17e siècle, le port demeure accessible aux bateaux de pèche et aux navires de 40 à 50 tonneaux qui n'entrent qu'aux marées de vives eaux. Au début 19e siècle, les premiers ouvrages de guidage du chenal sont réalisés. Dans les années 1850, un quai en bois est construit. En 1982, les quais sont rénovés, le cout des travaux s'élève à 518327 Euros. Au 19e et20e siècles, des épis et des digues sont réalisés pour faciliter l'accès au port des bateaux de pèche. Malgré ces investissements, le nombre de chalutiers fréquentant Etaples diminue pour disparaître en 2008 avec le départ du crevettier 'Mau-Fran-Mi-Jo'.
Le dernier tonnage de poissons débarqué
connu par 12 crevettiers date de 1986, il s'élève à 363 tonnes.
Évolution des ouvrages
Le port, situé au fond de l'estuaire, est protégé naturellement mais, il est soumis à l'influence des marées. L'ensemble de ces éléments font qu’Etaples ne peut être qu'un port d'échouage: la hauteur d'eau à marée basse sera toujours la hauteur d'eau qui résulte du débit de la Canche.
Le curage réalisé au droit du quai facilitait l'accostage. La remontée des fonds s'effectuait sur une période de 2 à 3 ans. Par contre l'opération de creusage du lit en 2008 s'est avérée inefficace. Il semble que l'ensablement se soit aggravé...
Le banc du Pilori a toujours été présent, il faisait, comme aujourd'hui, obstacle, à la navigation; la cote de Camiers subissait une érosion importante, en particulier au niveau du feu
ARMAND.
LES DIGUES SONT SUBMERSIBLES. A marée haute, elles sont recouvertes par la
mer.
Les ouvrages réalisés pour la stabilisation du lit de la Canche 1853…
RIVE DROITE (coté Etaples)
une partie
rectiligne de 2520 M, fin de travaux probable 1884.
une partie courbe
de 594 M, fin de travaux probable 1895.
une partie courbe
de 450 M et une partie rectiligne de550 M, fin de travaux probable pour les 1000 M de digue 1901.
A ce jour, 625 M de l'ouvrage se trouve sous le banc du Pilori.
une partie courbe
de 464 M, fin de travaux probable 1962.
RIVE GAUCHE (coté Touquet)
une partie
rectiligne de 135 M, fin de travaux probable 1853.
une partie
rectiligne de 3015 M, fin de travaux probable 1870.
une partie courbe
de 542 M, fin de travaux probable 1962.
La construction d'une digue sur la rive droite en 1894-1895 permet de maintenir le
lit de la Canche dans la partie centrale de l’estuaire (voir schéma). A cette époque la navigation s'effectue à la voile, la largeur de la passe (50 m environ) est insuffisante au louvoiement des
bateaux (tirer des bordées). Sous la pression des marins pécheurs, en 1908, une ouverture est effectuée dans la digue submersible. L'effet est immédiat: le banc du Pilori reprend sa progression
vers le Nord-ouest, la cote Nord(Camiers) s'érode. L'attaque du rivage de Camiers par la mer aboutie à la destruction de l'hôtel de Saint Gabriel.
Classé port secondaire, dans le cadre de la décentralisation, l'équipement étaplois est transféré au département du Pas-de-Calais. Lors de l'assemblée des présidents des conseils généraux, à Périgueux en septembre 1987, Roland HUGUET président du CG 62 annonce le projet d'une étude de ''percement du banc du Pilori''. La subdivision maritime d'Etaples assure la maitrise d'œuvre de l'ouvrage. En 1994,la reconstruction d'une partie de la digue détruite en 1908 est réalisée. Dans le même temps des épis sont réalisés sur le littoral de camiers.
Précédent la programmation de travaux de 1994, la surélévation de la digue de 1894 sur une
longueur de 1150 m, entre la balise 2 et la balise 6(ancien balisage), est réalisée en 1987.
En 1983 et1984, six épis sont réalisés sur la rive gauche face au
port.
LA CANCHE – LA BAIE
Hier – Aujourd'hui - Demain
La CANCHE et la BAIE sont soumises, depuis toujours, aux contradictions des hommes:
Pour les uns, la sauvegarde de l'environnement est la priorité, pour les autres, l'option économique (urbanisme, industrialisation, tourisme...) est préférée.
Ces deux points de vue sont difficilement conciliables.
L'orientation de l'estuaire, comme toutes les baies picardes, favorise le colmatage. Il s'ajoute à ce phénomène naturel l'intervention humaine qui, semble-t-il, accélère le processus. Les renclotures successives réalisées au fil du temps ont restreint le lit majeur de la rivière. Elles réduisent le volume d'eau entrant lors de la marée, la slikke et le schorre sont seulement recouverts lors des marées de vives eaux. Le schorre se transforme en pâturage(les prés salés). Lors du reflux de la marée, la masse d'eau devenue insuffisante ne permet plus un auto-nettoyage de l’estuaire (l'exemple de la baie du Mont St Michel est une bonne illustration) .
Mal endémique, l'ensablement de la baie de la baie de Canche s'accélère avec la percée de la digue réalisée en 1908 afin de répondre aux besoins de la navigation à voile. En 1924, un quart de la surface de la baie disparaît avec la réalisation de la rencloture nécessaire à la construction du champ de course et de l'aéroport du Touquet … L'accès au port de pêche se complique.
La création de digues submersibles, dès 1853, permet d'augmenter la durée de navigabilité sur la canche et une amélioration sensible de l'accès au port. Les crédits nécessaires pour l'entretien des ouvrages n'ayant jamais été autorisés : L’efficacité de la canalisation de la rivière se révèle rapidement inefficace et inutile dans la durée.
La tentative d'amélioration de l'accès au port lancée en 1994 par le département n'aboutira pas. Le Maire du Touquet relaie la grogne des plaisanciers de la base Nord et il obtient la suspension des travaux. A ce jour (Mars 2010), l'opération de percement du banc du pilori n'a pas repris ...
La baie, sans cesse agressée, a failli disparaître avec la création du barrage et les projets immobiliers envisagés sur chaque rive dans les années 1960.
AUJOURD'HUI, LES DEPLIANTS TOURISTIQUES RECOMMANDENT CE PATRIMOINE NATUREL UNIQUE DE LA COTE D'OPALE !!!