LA JOUTE A ''CANOTES'' 2010

JOUTE A CANOTES 2010 :

            Comme toujours le quai et les bords de la canche sont bondés de monde pour assister à la traditionnelle joute à canotes.

            Cette fête aurait pu se terminer tragiquement. Une première barque a chavirée, l’équipage s’est retrouvé à l’eau, l’intervention rapide des bateaux de sécurité a permis de sortir les apprentis ‘’jouteurs’’ de ce mauvais pas. Le scénario s’est reproduit quelques instants plus tard face à la descente du CNC.

            Le drame n’a pas eu lieu !

En 1932, l’équipage du ‘’Sainte Germaine’’ a connu une fin plus dramatique : Sept marins périssent noyés, un seul sera rescapé.

            C’est le Dimanche 05 Janvier 1932 que ce nouveau deuil frappe de plein fouet la population maritime. Comme à l’habitude, les bateaux rentrent  de la pêche et s’apprêtent à passer la journée en famille.

            Le ‘’Saint Germaine’’, lorsqu’il entre en baie de Canche, le reflux de la marée est déjà bien amorcé. Il ne peut regagner le port, le Patron décide de jeter l’ancre face à l’actuel CNT. LE canot de sauvetage est mis à l’eau : le produit de la pêche est transféré sur le ‘’canote’’, l’équipage s’installe et il entreprend la remontée du fleuve.

            Sur le quai, les familles et des matelots observent l’arrivée du ‘’canote’’. Puis, c’est le drame : la barque s’enfonce brutalement dans l’eau de la rivière, les huit marins évacuent l’embarcation et ils tentent de regagner la terre ferme.

            Le patron du ‘’Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus’’ présent sur le quai  donne l’ordre de mettre le canot de sauvetage à la mer et se porte au secours des matelots du ‘Sainte Germaine’’. Il est déjà trop tard : Sept marins sont morts, un seul marin sortira indemne de ce tragique accident.

            Les obsèques des malheureuses victimes sont célébrées le 08 Février 1933.

  En signe de deuil, le Maire demande à la population de mettre les drapeaux en berne toute la journée du 08 Février. Quand à l’association des anciens combattants, elle annule le banquet suivi d’un bal qui doit avoir lieu le 12 février 1933 et elle demande à tous ses membres d’assister aux funérailles des victimes du ‘’Sainte Germaine’’.