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une époque révolue
Victor Hugo disait « La mer est un espace de rigueur et de liberté. Y perdre la rigueur c'est perdre la liberté. »
« Din nous mers », comme disaient les anciens marins étaplois, la pensée de Victor Hugo demeure réalité. L’acte de piraterie qu’a connu, ce mercredi 15 Janvier 2025, le ‘’Rose de Cascia’’ est incompréhensible. Il ne faut pas confondre la liberté des mers avec l’anarchie, l’irresponsabilité et l’impunité en mer. Quelques soient les tensions franco-anglaises, la mise en danger d’un équipage ne doit pas rester impunie.
Mon billet d’aujourd’hui est inspiré par l’article ‘’intrigant’’, paru dans la Voix du Nord 20 Janvier 2025, « les aubettes font de la résistance ».
Qu’est ce qu’un port de pêche ?
Le port rassemble un ensemble d'activités principalement liées à la pêche : la préparation du matériel de pêche (filet pour les poissons, casiers pour les crustacés), la réparation des bateaux dans des cales ou des ateliers.
L'activité Pêche correspond au débarquement de produits de la pêche (poissons et crustacés) récoltés en pleine mer à partir de bateaux.
A la vente aux enchères des produits de la pêche à la criée.
Quid de notre port ?
Force est de constater que notre port ne coche aucune case qui pourrait le définir comme port de pêche. Le quai est fantomatique : Le passé ne deviendra pas un futur !
La vente au « cul du bateau », toujours toléré, subsiste grâce à la présence des aubettes réalisées par le Conseil Général du Pas de Calais sous la présidence de Dominique DUPILET.
Les aubettes sont particulièrement animées lors de la saison de la coquille Saint Jacques. Ensuite, le rideau reste tiré… La faute à la ressource, aux tracasseries administratives, peut-être.
Quel avenir pour notre port ?
Nous pouvons reconnaitre que sans la volonté du conseil départemental, l’ensemble des terre-pleins serait à l’abandon, la commune peine à entretenir ce patrimoine. Pour la survie du port de plaisance, il serait souhaitable que le chenal fasse l’objet de la même attention que celle consacrée aux terre-pleins afin de permettre une navigation en toute sécurité.
La sécurité dans le chenal dépend de deux éléments : la présence d’atterrissements, apport de terre de terre dans le lit du fleuve, qu’il faut maitriser et un balisage correctement entretenu. Actuellement, le balisage est effectué par le service des phares et balises. Souhaitons que ce service subsiste encore longtemps.
Le ‘’label’’ port de pêche est pérennisé par la présence des aubettes. A croire la « Voix du Nord », « les aubettes font de la résistance » pour subsister : La « vente au cul du bateau » n’est nullement menacée, les coquillards ont préféré de limiter leur temps de présence sur les étals à la saison de la coquille Saint Jacques qui s'étale du 1er octobre au 15 mai de chaque année. Les raisons économiques, la raréfaction de la ressource halieutique le long de la bande côtière et les tracasseries administratives expliquent probablement ce choix des navires pratiquant la « petite pêche ».
Par contre la commune liée au département dans le cadre de la convention de délégation de compétence qui précise à l’annexe 6 que la collectivité assure le fonctionnement permanent du port ainsi que son animation serait prête à céder aux chimères… L’optimisation de l’exploitation des aubettes est essentielle pour redynamiser le port, l’esprit de la pêche doit être sauvegardé.
Afin de présenter la diversité halieutique de la côte d’Opale sur les étals portuaires, le règlement d’attribution qui donne accès aux aubettes au seul bateau de 12 m et moins doit s’adapter à la situation actuelle. Il faut donner aux bateaux de 16 à 18 mètres titulaires d’une licence de pêche à la coquille de pouvoir vendre le produit de leur marée sur les étals. Cette version permettra de revoir à la vente la diversité des poissons de la côte d’Opale qui permettra au port de se renouveler. Il appartient au maire d’impulser cette vision d’avenir.