Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 14:12

Estuaires Picards

 L’arrêté ministériel du 19 Février 2008 a mis en œuvre  l’étude du parc naturel marin des trois estuaires Picards (Somme, Authie et Canche), le décret du 11 Décembre 2012  (N° 2012- 1389, JORF N° 0290 du 13/12/2012) crée le Parc Naturel Marin des Estuaires Picards et de la mer d’Opale.

L’étude de préfiguration du parc naturel marin s’est déroulée sur une période de plus de deux ans, elle a permis de dégager les objectifs qui sont de protéger et de maintenir en bon état de conservation des écosystèmes et en autres les valeurs et les biens culturels liés à la mer et à l’originalité des estuaires, les pratiques et savoir-faire traditionnels …

Le décret nomme aussi les membres du conseil de gestion du parc naturel marin.

En cette période de forts orages qui secouent actuellement la baie de Canche espérons que ce décret ne vienne pas en rajouter.  

    

Partager cet article
Repost0
8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 20:12

Le port de pêche d’Etaples,

            patrimoine culturel et environnemental, est une richesse qu’il faut entretenir et animer. Il peut devenir une calamité s’il est laissé à l’abandon.

            L’espace maritime de l’entrée de l’estuaire au port d’Etaples, sous contrôle du Département du Pas de Calais pour l’emprise portuaire et de l’Etat pour le Domaine Maritime, est le blason naturel et d’avenir de la ‘’cité des pêcheurs’’ qu’il est indispensable  de sauvegarder. Cependant, il faut être lucide, les investissements réalisés par les décideurs pour le maintien  du caractère maritime de la Canche son un trompe-l’œil. De même, il est regrettable que la municipalité étaploise ne soit pas plus impliquée sur ce dossier. Par ailleurs, il suffit de parcourir le PADD approuvé lors du dernier conseil municipal pour constater que l’axe Canche est ignoré des élus.

            Le port de pêche, dénommé ‘’Perle de la côte d’Opale’’ par le précédent Président du conseil général, est devenu -aujourd’hui- la ‘’passerelle’’ de communication départementale. La campagne d’affichage du mois d’Aout sur le port d’Etaples est une tromperie : Depuis la fin des années 1990 le débarquement de la pêche à Etaples n’existe plus.

            Mon propos n’est pas de minimiser l’effort de reconquête de l’espace terrestre du domaine portuaire qui s’avérait nécessaire, mais le véritable enjeu est ailleurs : Sauvegarder le port de l’ensablement ?  

            ‘’Ici, le Département investit pour l’avenir du port d’Etaples’’, ce slogan était affiché sur les barrières de chantier de la Maison du port : Pour quel avenir ?

            Un curage ponctuel au droit de l’extrémité Nord du quai dont l’effet reste aléatoire et qui n’améliore en rien la navigabilité sur la partie du fleuve situé en Aval du pont rose.

            L’avenir passe par une prise en compte du phénomène naturel d’ensablement du lit de la Canche et du colmatage de l’estuaire ainsi que du transport des alluvions de l’Amont vers L’Aval par l’ensemble des  collectivités riveraines de la Canche. Sans volonté commune, nous verrons le lit de la Canche se rétrécir et les berges s’engraisser au détriment du lit majeur,  les conditions d’accueil de la plaisance se dégrader et peut-être subir le même sort que la pêche : La disparaition.  

            Ce patrimoine environnemental qui peut devenir un potentiel de développement majeur pour Etaples est totalement délaissé. Si aucun projet d’intérêt communautaire ne voit le jour, cet atout deviendra une calamité.

           

Partager cet article
Repost0
20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 15:49

marie jeanneDSCF0968

Pour ce rendez vous annuel, Il est regrettable que Maréis n’ait pas ouvert ses portes. Les Etaplois ont pu accéder aux musées Quentovic et de la Marine…                                    

A Quentovic, chacun a apprécié les richesses archéologiques provenant du sous-sol étaplois. La découverte de cette année est l’exposition de toiles du ‘’Havre des peintres d’Étaples’’, entre autres ‘’louise, belle femme’’ œuvre du peintre américain Barlow Myron.

Le Musée de la Marine, porte ouverte de la mémoire collective de la pêcherie étaploise a fait revivre la splendeur économique de la flottille des débuts du siècle dernier. La projection organisée pour la nuit des Musées a connu un réel succès.

 

SANS UNE VOLONTE POLITIQUE FORTE, LE PATRIMOINE CULTUREL EST VOUE A LA DISPARITION.

Nausicaa, centre national de la mer, a fêté ses 20 ans dans le faste et mis à l’honneur les 600 000 mille visiteurs/an.

Dans la cité des pêcheurs, l’ensemble des structures culturelles et touristiques sont endormies. Pourquoi ?...  Les élus regardent Etaples par le petit bout de la lorgnette.  

 Pour entreprendre des projets culturels et touristiques structurants, il faut une volonté politique forte, voir grand, s’entourer d’experts, d’artistes et une équipe motivée. L’ensemble de ces ingrédients paraissent absents de la scène étaploise.

 

Partager cet article
Repost0
12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 10:46

             L'enquête publique sur la protection du champ captant de Rombly s'est achevée 11 Mai 2011.

 

La bonne santé des populations est déterminée par deux critères fondamentaux :

ü La qualité de l’alimentation

ü La qualité de l’eau distribuée par le robinet

La création de périmètres de protection autour des captages d’eau, prévue à l’article L. 1321-1 du code de la santé publique, permet de s’assurer que l’eau est consommable et de prévenir les causes de pollution qui risquerait d’en altérer la qualité.  L’enquête publique réalisée actuellement, si elle aboutit, permettra de sauvegarder la qualité de l’eau de Rombly distribuée aux habitants d’Etaples, du Touquet, de Cucq et de Merlimont.

      La première loi sur l’eau de Décembre 1964 prévoyait de protéger les captages d’eau réalisés après cette date. La protection de tous les captages d’eau est rendue obligatoire par la seconde loi sur l’eau du 03 Janvier 1992. L’article 13-1 de la loi sur l’eau donnait 5 ans soit jusqu’au 05 Janvier 1997 pour la mise en place des périmètres... 14 ANNEES SE SONT ECOULEES !

      Dès Mars 1994, le Syndicat Intercommunal d’Adduction et de distribution d’eau potable de la Région du Touquet a demandé à Monsieur le Préfet du Pas de Calais l’instauration des périmètres de protection autour du champ captant de Rombly : Les services de l’Etat n’ont pas jugé utile de faire avancer la procédure, pourquoi ?

      Ces 17 années de laxisme ont permis le développement urbain à proximité du Rombly. Cette ineptie compromet à terme la préservation de la nappe, le commissaire-enquêteur Monsieur François DUCANDAS, lors de la révision du Plan Local d’Urbanisme de 2005, avait attiré par huit recommandations l’attention des élus étaplois dont une sur le sujet. Qu’importe la gabegie foncière s’est poursuivie…

      A nouveau, en 2001, le conseil municipal de la ville du Touquet engage la procédure de protection des périmètres de protection de Rombly. Il faut attendre le 24 Mai 2004  pour qu’enfin un arrêté préfectoral prescrive une enquête publique sur le sujet. Monsieur Gérard VALERI est nommé commissaire-enquêteur ; en Aout 2004 il émet un avis favorable sur les périmètres de protections.

      En juillet 2005, la Mission Inter-Service de l’Eau (MISE) informe la ville du Touquet que l’article L 1321-41 du code de la santé publique n’a pas été respecté, il faut revoir l’ensemble de la procédure.

      Nous sommes en Avril 2011, une nouvelle enquête a démarré.

      A l’annexe 2, chapitre II caractéristiques techniques/exploitation, le débit pris en compte pour réaliser les calculs est de 20 000 m3/j. Ce débit est en contradiction avec la demande en 2002 de la société anonyme des eaux du Touquet de créer et d’exploiter un champ captant sur la commune de la Calotterie afin de couvrir les besoins en eau potable en période estivale de la ville du Touquet. Le besoin en eau en période d’été est estimé par la société des eaux à 23000m3/j ; la société argumentait que le prélèvement dans le  champ captant de Rombly, situé dans la vallée de la Canche, ne peut dépasser 16000m3/j sans risquer l’intrusion d’eaux saumâtre dans l’aquifère. Existe-t-il une évolution du champ captant de Rombly qui permet, aujourd’hui, d’atteindre 20 000 m3/j ?

L’article L.1321-2 du code de la santé publique prévoit trois types de périmètres de protection : Périmètres de protection immédiate, rapprochée et éloignée. Le périmètre de protection éloignée est d’instauration facultatif, il correspond à la zone d’alimentation du captage d’eau et souvent à la surface de l’ensemble du bassin versant. Cette limite  aléatoire permet de renforcer la protection contre les pollutions permanentes ou diffuses.  Le choix de créer un périmètre de protection éloignée apparait judicieux, il permet de conduire ‘’à la mise en place du code de bonnes pratiques de l’agriculture’’… et il limite l’épandage d’engrais et de lisiers… Il appartient à l’Agence Régionale de Santé de contrôler les prescriptions prévues à l’intérieur des périmètres. A cet égard, il est surprenant que l’ARS autorise le champ d’épandage de la future station d’épuration de Lefaux à l’intérieur du périmètre éloigné et à proximité du périmètre rapproché, ce choix parait être en contradiction avec la recherche d’une protection efficace du champ captant : Existe-t-il des raisons particulière ?

            De même, il apparait anormal que la future déchèterie d’Etaples soit réalisée à proximité du périmètre immédiat du champ captant. Une pollution accidentelle pourrait contaminer très rapidement le périmètre de protection immédiate du champ captant : Des procédures spéciales de protection sont-elles envisagées ?

            En autre, la Départementale N°148 traverse les périmètres de protection immédiate et rapprochée du Rombly sur laquelle circule des poids lourds. Cette route forme une cuvette à l’intersection de la départementale et la voie de liaison de la zone industrielle du Valigot ; lors de forte de pluie cette dépression est régulièrement inondée. Les eaux de ruissellement en provenance D’Etaples et de Lefaux sont chargées en hydrocarbure ; ne serait-il pas nécessaire de prévoir un bassin de rétention des eaux pluviales et de réglementer l’usage de la route ? Des moyens techniques sont-ils envisagés afin de permettre l’évacuation des eaux pluviales vers le Valigot, vers la Canche ?

            Dans notre région, l’eau potable provient essentiellement de la nappe phréatique. Il apparait anormal que les besoins en eau de la ZAC des prés n’apparaissent pas clairement. Sur ce site le sommet du Turonien se situe entre 0,5 et 2 mètres du terrain naturel, la ‘’nappe de craie’’ présente de nombreux captages, elle est sensible et vulnérable aux pollutions humaines : Cette urbanisation ne risque-t-elle pas de compromettre à terme la qualité de la nappe de Rombly ?

 Plus grave le futur Opalopolis est ignoré, il sera construit sur l’emprise globale de la nappe phréatique de Rombly ; cette réalité n’est pas prise en compte : L’implantation d’entreprises grande consommatrice d’eau pourrait-elle avoir des conséquences sur la qualité de la nappe par une intrusion possible d’eau saumâtre selon le propos de la société des Eaux du Touquet en 2004.  Actuellement, VALEO tire du réseau d’eau de la  ville 10 000 M/3 an ; l’entreprise pompe dans la nappe 30 000 M3/an d’eau potable à usage industriel : Régulièrement le niveau de la nappe de prélèvement est mesuré par l’intermédiaire de cinq points piézométriques lors du dernier contrôle DEUX POINTS étaient à sec. Cette observation n’est-elle pas les prémices d’un phénomène de plus grande ampleur, les travaux d’urbanisation de la ZAC des prés peuvent-ils avoir une incidence sur les réserves en potable ?  

Une zone humide répertoriée, située sur la future emprise Opalopolis, n’est pas prise en compte ; cependant selon le rapport de la commission d’enquête publique pour le SAGE de la Canche, rendu en Janvier 2011, reconnait que la zone humide participe au bon fonctionnement de la nappe et recommande à la CLE le classement prioritaire de cette zone humide : cette exigence sera-t-elle retenue ?

L’urbanisation de la ZAC des Prés et l’emprise Opalopolis vont amputer une partie importante la surface d’infiltration des eaux de pluie ; la minéralisation de ces deux secteurs peut-elle à terme avoir des conséquences sur les autorisations de forages et sur la quantité d’eau tirée par VALEO sur le réseau ville ? 

  En conclusion le dossier d’enquête publique comporte de nombreuses interrogations qu’il serait souhaitable de lever.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 15:46

DSCF0829

 

‘’L’EAU C’EST LA VIE, NOUS SOMMES TOUS CONCERNES !’’ . Le droit à l’eau est reconnu dans la loi sur l’eau et des milieux aquatiques de 2006 et par une résolution des Nations Unies adoptée le 28 Juillet 2010.

Pour garantir l’accès à l’eau pour TOUS et préserver l’alimentation en eau potable des générations futures, il est nécessaire de protéger l’environnement des champs captant d’eau potable en instaurant des périmètres de protection.

Dans le cadre de l’enquête publique et de l’enquête parcellaire qui se déroulent du Lundi 11 Avril 2011 au Mercredi 11 Mai 2011, les périmètres de protection des captages d’eau de Rombly situés sur la commune d’Etaples ont été présentés aux propriétaires concernés par l’emprise du secteur à protéger en mairie d’Etaples le Vendredi 08 Avril 2011.

 Trois périmètres de protection adaptés au découpage parcellaire sont définis conformément au code de la santé publique. Ils imposent l’instauration de servitude, d’interdictions et de réglementations qui tendent à faire disparaitre les causes de pollutions.

1.    Le périmètre de protection immédiate

2.    Le périmètre de protection rapprochée

3.    Le périmètre de protection éloignée

Les limites de ces périmètres sont calculées à l’aide d’une formule que seul un hydrologue agréé en hygiène publique peut comprendre… Cependant, lorsque l’hydrologue chargé de l’expertise est questionné, celui-ci peine à expliciter clairement les différents tracés.  Les explications sur l’implantation du futur lagunage de la station d’épuration de Lefaux à proximité immédiate du périmètre éloigné sont un brouillamini inextricable.

            ‘’Il n’est pire que l’eau qui dort’ :’ C’est l’inconvenance du représentant de l’Agence Régionale de la Santé qui m’inspire ce proverbe. Ce Monsieur n’avait qu’une seule ambition : la réunion devait se terminer le plus rapidement possible, les interrogations de l’assemblée ne l’intéressaient pas. En quelque sorte, dites toujours c’est nous qui décidons !

            LA PROCEDURE QUI EST AUJOURD’HUI ENGAGEE, IRA-T-ELLE A SON TERME ?

            Une enquête publique diligentée par le préfet du Pas de Calais en 2004 a été annulée au motif : ‘’Une  procédure concernant une population supérieure à 50 000 habitants nécessite la consultation du conseil supérieur d’hygiène publique de France en application de l’article 1321-11 du code de la santé’’.

            Cette erreur de procédure a permis à la commune d’Etaples d’étendre son urbanisation et d’empiéter sur le périmètre de protection sans se soucier des conséquences notifiées par le commissaire-enquêteur lors de la révision du Plan Local d’Urbanisme de 2005.

            Aujourd’hui la qualité de l’eau de Rombly est bonne. Cependant l’accroissement du périmètre urbain peut altérer la qualité de l’eau de notre robinet, les élus ne se préoccupent pas de l’impact négatif sur l’environnement que leurs décisions entrainent et au coût que peut engendrer une pollution de la nappe phréatique : Au final quelque soit le problème, ce sera le consommateur qui paiera !

Nous devons donner notre avis sur la protection de notre patrimoine commun, cela évitera peut-être de payer très cher le laxisme des élus.       

 

 

Partager cet article
Repost0
4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 12:55

office du tourisme

 

Le développement touristique : Une énergie municipale ?

          Lors du conseil municipal du 30 Septembre 2010, les élus ont approuvé à l’unanimité les tarifs publics 2011. Parmi toutes les propositions, figurait la taxe de séjour Instituée par la loi du 13 Avril 1910.

 Le vote de la taxe de séjour implique des obligations, la délibération doit préciser l’affectation de la taxe, mentionner la communication annuelle du bilan de l’utilisation de la taxe aux hébergeurs, prévoir les modalités de communication aux hébergeurs de tous les renseignements (tarifs, exonérations, les modèles d’états déclaratif…)  indiquer les obligations de l’hébergeur.

 Les élus fixent les tarifs de la taxe de séjour selon un barème établi par décret en conseil d’état.

A Etaples, le Conseil municipal a fait le choix du tarif maximum, la taxe de séjour augmente de 13% à 60% selon la catégorie de l’hébergement. Sur quels critères objectifs les élus se basent-ils : 

·       Le développement de l’offre touristique ?

·       La part de la taxe dans le budget de l’office ?

·       L’utilisation de la recette ?

A Etaples, les produits de la taxe de séjour doivent être affectés à l’office de tourisme et utilisés pour des dépenses destinées à favoriser la fréquentation touristique de la commune. La recette doit figurer au chapitre 73 (impôts et taxes) de la section de fonctionnement de l’office municipal du tourisme. Bizarrement aucun chiffre ne figure au compte administratif 2009 de l’office : La Taxe de séjour n’aurait pas été perçue ?... Elle figure au budget de la ville pour un montant de15066, 40 €.

Le budget de fonctionnement de l’office municipal du tourisme s’élève à 540946, 81€ pour l’année 2009 (compte administratif 2009).

Cette dépense est financée par :

1.    Des recettes générées par des services pour un montant de 78 800,93 €.

2.    Des produits exceptionnels de 12906 .30 €.

3.    La taxe de séjour 15 066, 40€.

4.    Les dotations :

-communes 404 933, 66€.

-autres attributions 29 239, 58€.  

          Le compte administratif a été approuvé sans aucun commentaire par le conseil municipal. Etonnant, il est plus facile de s’appesantir sur le versement de la subvention au club de foot de la haute ville !

Il ne s’agit pas d’opposer une structure par rapport à une autre.

Le coût des structures doit être transparent, afin de lever toutes ambigüités et suspicion la commune devrait porter à la connaissance du conseil municipal les dépenses directes et indirectes mises à disposition des associations et des structures communales.   

 

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 11:06

 SANS UNE POLITIQUE CULTURELLE FORTE LA COMMUNE N’A PAS D’AVENIR !

            Alors que la Région NORD PAS DE CALAIS complète l’offre culturelle des hauts de France par la réalisation d’un symbole de modernité, Le LOUVRE bis à Lens, parallèlement elle supprime la subvention allouée au fonctionnement de Maréis. Est- ce la raison qui incite la ville d’ETAPLES à remettre en cause l’activité culturelle de la cité des pêcheurs ?

            La gestion des structures de la Maison de la miniature, des musée de la marine et Quentovic, du chantier Leprêtre, de Maréis, de la bibliothèque, du salon peinture-nature, de la rencontre de sculpture contemporaine, de la musique communale, des Bons ’’Z’’ Enfants est-elle si exécrable pour que la municipalité et la majorité du conseil municipal réduisent ou suppriment les participations financières ?

 Naturellement, les associations qui perçoivent de l’argent public sont soumises à un contrôle. Cependant, inutile de fantasmer ou de parler d’économie, La part d’impôt consacrée à la culture est dérisoire …

L’article de la Voix du Nord du 28 Octobre 2010 consacré à ‘’l’avenir des musées pleins de richesses’’ n’apporte aucun éclairage sur la réalité culturelle de la commune. Pouvons-nous nous contenter de cette analyse sommaire teintée de provocation alors que toutes les études mettent en évidence la ‘’pauvreté culturelle’’ de la cité des pêcheurs ?

img307

’L’école des peintres est bien meilleure…’’ selon le président du conseil général qui annonce un possible futur musée dans un bâtiment propriété du département. Nul ne peut contester ce projet cependant force est de constater que ce musée se fera à l’écart sans se soucier de l’existant. Dès 1982 la ville d’Etaples met tout en œuvre pour renouer avec son passé prestigieux en créant le salon ‘’Peinture-Nature’’ dont le succès n’est plus à démontrer. En 1987 la commune s’associe au Musée de la marine afin de promouvoir l’ouvrage de Jean-Claude LESAGE : PEINTRES DES COTES DU PAS DE CALAIS.

L’art, quel qu’il soit est un des maitres piliers de toute civilisation et nous ne devons rien négliger pour favoriser son expression. Afin que la cité des pécheurs devienne une ville d’avenir il est nécessaire de poursuivre le ‘’chantier culturel’’ ! Celui-ci doit s’adapter aux exigences des élus à la condition de renouer les fils d’un dialogue respectueux des impératifs de toutes les parties.

Partager cet article
Repost0
5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 11:31

LES MATELOTS A ETAPLES, c’est le titre du documentaire réalisé par la chaine WEO  sur la pêche étaploise. Les 52 minutes d’images qui brossent la vie de la marine d’Etaples doit être diffusées le 06 Novembre 2010 à 20 heures 30. Nous n’aurons pas le plaisir de découvrir ce documentaire, la chaine Wéo est absente du paysage audiovisuel de la côte d’Opale.

            J’ai eu l’opportunité de regarder ce documentaire.

Num-riser0009

 

Il apparait clairement que la pratique de la pêche avec les méthodes anciennes est révolue. Le retour en arrière est impossible, l’espace de liberté associé au métier de marin pêcheur se restreint d’année en année : en cause la réglementation européenne en particulier les Totaux Admissibles de Captures (TAC).

            Les TAC sont les quantités maximales de poissons d’une espèce pouvant être prélevées sur une zone et une période délimitées. Les TAC sont fixés chaque année selon trois critères :

·       L’expertise scientifique (très contestée par la profession)

·       Les diagnostics du CIEM

·       Les avis de l’ACOM

Les TAC sont élaborés par la commission européenne, puis en Décembre  ils sont présentés au conseil des ministres de la pêche qui adopte pour l’année suivante des TAC par espèces, par stock et par zone. Enfin les TAC sont répartis en quotas nationaux selon une clé de répartition.

Actuellement 35 espèces de poissons sont sous quotas dans des zones gérées par la commission européenne.

Les quotas sont des sources de conflits récurrents. Les ‘’laboureurs de la mer’’ jugent les données scientifiques des chercheurs totalement déphasées avec les observations du terrain. A chacun sa vérité… Le patron ‘’de l’arc en ciel’’ résume la situation : ‘’Il ni a pas beaucoup de solution, il faut faire une révolution sur quelque chose mais je ne sais pas sur quoi’’.  Pendant ce temps la courbe d’emploi des marins pêcheurs s’infléchit inexorablement. De 70000 inscrits, ils sont aujourd’hui 17000

 

Num-riser0013

 

Revoir une activité de pêche dans les petits ports comme Etaples parait être une mission impossible. Pour l’IFREMER, il est urgent de penser une ‘’nouvelle forme d’exploitation durable’’, sans cette prise de conscience, nous assisteront à la ‘’fin d’une activité ancestrale’’.    

La Coopérative Maritime Etaploise (CME) créée en 1958 à l’initiative de Joseph BIGOT et d’une poignée de patrons fait l’objet de quelques griefs difficilement compréhensible pour les néophytes. Il est vrai, comme le fait remarquer un patron, il y a le’’ Marin’’ et le ‘’Terrien’’…

Vers les années 1980, l’histoire du port d’Etaples est ‘’déjà écrite’’ : l’ensablement du port et l’évolution des navires condamnent la flottille à l’exode, le port d’attache devient BOULOGNE SUR MER. Pour le marin Gervais PERRAULT, le départ vers Boulogne est à l’origine de l’effritement des traditions séculaires et la course à la modernité des chalutiers la cause de l’érosion de la cohésion sociale du monde maritime.

Chacun pourra se faire une idée sur le sujet lorsque le documentaire sera visible sur notre petit écran.

 

Partager cet article
Repost0
29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 20:55

programme 2010 du hareng roi

 crédit photo M DESCHARLES

 

LE 18 ème ‘’HARENG… ROI’’

            En Novembre ‘’hareng plein’’, la saison du hareng était la moisson du pécheur. Chacun espérait qu’elle serait bonne.

            Aujourd’hui la pêche aux harengs a perdu son éclat, la fête qui couronnait le départ des bateaux a disparu. Le ‘’hareng roi’’ initié par les ‘’bons Z enfants’’ d’Etaples renoue avec ce passé. La grande agape aura lieu les 6-7 Novembre 2010 sur le parking de la Canche. La dégustation de harengs grillés, marinés…est entourée de diverses animations. A cette occasion l’accès au Musée de la Marine est libre.

 

DSC08767

 

Le hareng de couleurs bleuâtre avec des reflets vert sur le dos et argenté sur le ventre mesure environ 30 cm et vit en banc dans l’océan atlantique et les eaux nordiques. Ce prince de la mer demeure le poisson le moins cher des étals du poissonnier et, selon les marins pêcheurs, il ne semble pas montrer des signes d’épuisement. Sa pêche est réglementée par des quotas fixés par l’union européenne. En France, 35000 tonnes de hareng sont péchées annuellement.

            Dés le moyen âge, le hareng fait l’objet des premiers règlements maritimes et pour l’organisation de son commerce se crée, en 1161, la ligue hanséatique (association des villes marchandes de l’Europe du Nord autour de la mer du Nord et la mer baltique). A cette époque, le hareng constitue l’aliment essentiel des populations des pays du Nord. Il a l’avantage de se conserver facilement une fois salé. Le hareng, au même titre que les épices, sert de monnaie d’échange.

Dsc05007

Le hareng, à petit prix, possède des qualités nutritionnelles importantes et il peut être cuisiné de nombreuses façons. Les connaisseurs préfèrent consommer le hareng lorsque celui-ci est ‘’plein’’ ou ‘’bouvard’’ (c’est la période où les mâles ont leurs laitance et les femelles leurs œufs). Le poisson est gras. Après avoir frayé, le hareng devient ‘’guai’’ ou ‘’vide, la chair est moins grasse et plus sèche.

            La conservation du hareng se fait par fumage ou par salage :

·       Le hareng salé : supprimer la tête, placer le poisson dans un récipient et le recouvrir de sel ; il peut être conservé plusieurs mois.

·       Le kipper : le hareng est ouvert à plat, salé puis fumé.

·       Le bouffi : le poisson est salé entier, fumé et conservé dans l’huile.

·       Le rollmops : il peut se présenter sous deux formes. Avant la préparation il faut lever les filets.

-Enrouler le filet de hareng autour d’un cornichon puis le mariner dans le vinaigre avec des aromates.

-Disposer le filet à plat dans un récipient puis le mariner dans le vinaigre avec des aromates.

-Le hareng frais mariné entier : écailler, supprimer la tête et la queue. Placer les harengs dans une terrine, ajouter la marinade, couvrir et placer au four.

Quelques petites astuces pour les marinades :

Ø Deux façons

1)    Au vinaigre d’alcool, 2/3 de vinaigre 1/3 d’eau

2)    Au vin blanc, préférer un blanc très sec, 3/4 de blanc 1/4 d’eau

Ø Mettre les aromates au fond de la terrine

Ø Disposer des rondelles d’oignons entre chaque lé, cela évite aux harengs de se coller entre eux

Dsc05004

Le hareng frais est recouvert d’écailles brillantes qui adhèrent fortement au corps du poisson. Il est parfait pour être cuit en papillote.

Si vous aimez la laitance, vous pouvez préparer de la farce : mélanger la laitance avec des fines herbes, des oignons finement hachés, ajouter de la moutarde. Farcir le hareng et le saupoudrer de chapelure. Mettre au four.

Mes préférences demeurent le hareng cuit à la vapeur accompagné de pommes de terre en robe des champs et le hareng cuit à la poêle avec une noix de beurre.

Avant de mettre le hareng à la poêle, pratiquer des incisions sur les dos du hareng et les fariner de chaque côté.

Pour terminer, une entrée : écailler et vider le hareng, lever les filets et les disposer dans un plat. Dans un bol, mettre des oignons finement hachés, quelques zestes de citron vert, ajouter le jus de citron, saler et poivrer, mélanger le tout et étaler la préparation sur les filets et arroser d’huile d’olive. Mettre au frais.

            Bonne fête du hareng roi et bon appétit !    

Partager cet article
Repost0
23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 18:10

 

armement aux hareng-2

 

La fête de la saint Michel et la saison du hareng deux évènements qui, en apparence, n’ont rien en commun. Pourtant, dans une époque pas si lointaine l’arrivée des manèges sonnait l’heure de l’armement des bateaux aux  harengs.

            Aujourd’hui, la pêche de ce poisson allongé aux couleurs de brun verdâtre au bleu foncé pour le dos et argentée sur le ventre recouvert de grandes écailles n’est plus la corne d’abondance de la flottille étaploise. Il est péché d’Octobre à Décembre le long de nos côtes. Le dicton affirme :’’ A la toussaint, hareng plein’’. Il s’agit du hareng ‘’bouvar’’, les femelles sont prêtes à frayer. La ponte effectuée, le poisson est vide il est dénommé hareng ‘’gais’’.

             Le hareng est présent dans les mers froides où il se déplace en grand banc compact. Le Jour ils vivent en eaux profondes, la nuit ils se rapprochent de la surface.         

Charles CROS en a fait un poème :

LE HARENG SAUR

Il était un grand mur blanc, nu, nu, nu,
Contre le mur une échelle, haute, haute, haute,
Et par terre un hareng saur, sec, sec, sec.

Il vient, tenant dans ses mains, sales, sales, sales,
Un manteau lourd, un grand clou, pointu, pointu, pointu,
Un peloton de ficelle, gros, gros, gros.

Alors il monte à l’échelle, haute, haute, haute,
Et plante le clou pointu, toc, toc, toc,
Tout en haut du grand mur blanc, nu, nu, nu.

Il laisse aller le marteau qui tombe, qui tombe, qui tombe,
Attache au clou la ficelle, longue, longue, longue,
Et, au bout, le hareng saur, sec, sec, sec.

Il redescend de l’échelle, haute, haute, haute,
L’emporte avec le marteau, lourd, lourd, lourd,
Et puis, il s’en va ailleurs, loin, loin, loin.

Et depuis, le hareng saur, sec, sec, sec,
Au bout de cette ficelle, longue, longue, longue,
Très lentement se balance, toujours, toujours, toujours.

J’ai composé cette histoire, simple, simple, simple,
Pour mettre en fureur les gens graves, graves, graves,
Et amuser les enfants petits, petits, petits.

 

CHARLES CROS

POURQUOI LE HARENG ROI ?

Depuis des lustres, il a marqué les mémoires : Haeran, haring ou Héring, pour tous, il est le Hareng Roi. Facile à conserver, ce prince de la mer a permis d’éviter la famine sur le littoral.

            Dès le moyen âge, le hareng est le produit de la mer le plus consommé, il est l’aliment essentiel les jours de Carême et d’abstinence qui représentent plus de 150 jours à cette époque. Ce poisson sert de monnaie d’échange dans les ports de pêche.

 Le hareng devient accessible au plus grand nombre par son prix bas rendu possible grâce au procédé de caque inventé par le hollandais Willem Beukelzoom vers 1380.

            La caque ?

La caque est une barrique où l’on entasse le hareng salé. A Etaples nos parents utilisaient une cruche en grès.

Avant d’être encaqué, le hareng est vidé et salé. Seul le pancréas demeure en place celui-ci continue de secréter des enzymes qui contribuent à préserver et à rendre plus goûteuse la chair du poisson.

            Comment est-il-péché ?   

Traditionnellement, le hareng se pêche au moyen de filet maillant dérivant. L’évolution des bateaux de pêche permet d’embarquer des tésures. Les tésures sont des ensembles de filets dérivants mis bout à bout, elles peuvent atteindre plusieurs kilomètres.

Au début du XXe siècle la motorisation des chalutiers favorise la pêche au chalut de fond à grande ouverture qui laissera la place au chalut pélagique.

La surexploitation du Hareng débouche sur une crise qui éclate dans les années 1970. Une réglementation draconienne met fin à la ‘’moisson’’ de la mer, aujourd’hui l’apport du hareng est marginal.

Comment est-il transporté ?

Avant le rail et la route, L’acheminement du poisson vers les grands centres urbains est effectué par le Chasse marée, ancêtre du transporteur d’aujourd’hui. Le transport s’effectue par la mer ou par la terre

1.    Par la mer, des bateaux rapides relient les grandes cités portuaires : les premières autoroutes de la mer.

2.    Par la route, c’est un attelage de six  chevaux qui tirent une longue charrette avec ridelles montée sur deux grandes roues. Cet équipage se déplace à une moyenne de 14 Km/h.

Depuis 1991, l’évocation de la route historique des Chasses Marées est organisée au départ de Boulogne sur mer.

            Les Anglais, vers 709, ont proclamé ROI le Hareng. Durant tout le moyen âge il est le poisson de l’église. Dans la cité des pêcheurs, il était toujours fêté avant de procéder à sa moisson. La réglementation, la raréfaction de ce seigneur mais aussi le changement de comportement du consommateur ont failli mettre un terme à la fête, grâce à l’action des Bons ‘’Z ‘’Enfants d’Etaples la tradition se perpétue : Le HARENG ROI est honoré chaque année aux mois de Novembre.

   

 

Partager cet article
Repost0