Cette période de confinement permet, entre autre, de ranger et de classer des documents. C’est ainsi qu’une copie d’un article d’O. Lemierre « Une ancre, du IVème siècle, sortie du Rhône » paru dans le journal « La Provence » de 2017 a refait surface.
L'ancre dite de touage à une branche, typique de la batellerie romaine, servait au halage des bateaux. Elle ira grossir la collection du musée départemental Arles antique, dit « le Musée bleu ».
Cette ancre de halage ressemble à « une ancre borgne » mouillée à poste fixe, elle permettait à un bateau de s’amarrer sur la chaine. L’absence de l’autre patte permet d’échapper aux ennuis d’évitage et aux accidents causés par la seconde patte dressée d’une ancre ordinaire : Bordés crevés, canots chavirés…

Près de la « capitainerie » du port d’Etaples, une « ancre borgne » est posée sur le sol sans aucune explication.
C’est en 2010, Lors des travaux de curage du port, qu’une ancre à une seule patte a été découverte. M. Eugène WACOGNE et M. Roger PERRAULT, anciens marins pêcheurs, avaient dénommé celle-ci : « ancre à rivager ».
Antérieurement à la mise à l’eau par glissement d’un navire, cette « ancre borgne » contribuait au halage du chalutier pour la mise à flot. Une caliorne (Gros palan) était reliée d’un côté au navire et de l’autre à « l’ancre borgne ». La manœuvre se faisait à « bras d’hommes », ils souquaient ‘’ferme’’ afin d’amener l’embarcation au niveau de ’’ la laisse de basse mer’’. La mise à flot s’achevait avec la marée montant.
